A savoir pour randonner en Bretagne en période de chasse

La fin de l’été est souvent une période très agréable pour randonner en Bretagne. Pour peu qu’on dispose d’une belle arrière-saison, on souffre moins de la température et les espaces touristiques sont moins fréquentés.

Néanmoins, qui dit randonner en automne dit également randonner en période de chasse. Dans nos 5 départements bretons, la date officielle de l’ouverture de la chasse se situe habituellement le 3e dimanche de septembre. Mieux vaut cependant vérifier chaque année sur le site de la fédération de chasse de son département :

Est-ce dangereux de se balader une fois la chasse ouverte ?

Un randonneur risque-t-il d’être pris pour un lièvre ou une perdrix ? Selon les chiffres officiels, c’est surtout dangereux pour les chasseurs eux-même. Entre 80 et 90% des victimes d’accidents (mortels ou non) sont des chasseurs, selon les chiffres de l’Office Français de la Biodiversité. Le nombre d’accident est en baisse constante depuis 20 ans, mais les chiffres des dernières années sont à mettre en parenthèses du fait de la situation sanitaire due au COVID.

 

Conseils à suivre pour se balader sereinement en période de chasse

Pour éviter de transformer une sympathique promenade dominicale en douloureuse mésaventure, il faut faire preuve de bon sens et de prévoyance.

Tout d’abord, renseignez-vous auprès des Offices de Tourisme. Ils seront à même de vous conseiller sur les circuits à éviter et de vous avertir des particularités locales. J’ai une anecdote personnelle à ce sujet. En septembre 2015, une semaine avant l’ouverture de la chasse, nous avions prévu d’aller nous balader en forêt de Brocéliande (Val sans Retour). En se renseignant auprès de l’Office de Tréhorenteuc, on apprît que la forêt de Paimpont est en grande partie privée et qu’une chasse anticipée y avait court. On nous dérouta donc vers le Circuit à la Mémoire de Merlin, qui se situe lui à Saint-Malon-sur-Mel, juste à l’extérieur de la forêt.

D’une manière générale, essayez d’éviter de vous balader là où vous avez de fortes chances de croiser des chasseurs, c’est-à-dire en forêt ou à travers champs. Privilégiez par exemple les sentiers côtiers ou la visite d’un des nombreux villages pittoresques de Bretagne.

Et si, malgré ces précautions, vous apercevez des chasseurs, entendez des chiens aboyer ou des coups de feu tirés, ne quittez pas les sentiers et faites-vous voir et entendre.

Dans tous les cas, dès fin février, vous pourrez à nouveau vous balader l’esprit tranquille !

Publié initialement en septembre 2017, mis à jour en octobre 2022.

Commentaires de randonneurs

  1. Par Lo le 9 décembre 2017

    Bonjour,

    Arrivée depuis peu en Brocéliande, je déchante…Je suis photographe de Nature…Et quand l’automne est arrivée, j’ai perdu mon engouement du début…
    La chasse est présente partout en Brocéliande, pour moi (et surtout pour la faune) c’est l’horreur…Battues, chasses à courre, chasses par les particuliers (en face de chez nous aussi…), bref je suis à bout moralement de tant d’acharnement sur la faune…
    La forêt étant privée à 90% cela n’arrange pas les choses…Mais même autour sur des sites comme un site de menhirs avec forêt autour etc, l’automne et l’hiver sont gâchés par les activités de chasse…
    Si vous connaissez en Brocéliande un coin où l’on peut observer la Nature sans se faire tirer dessus ou sans croiser ces gens…Je suis preneuse…
    Merci à vous pour votre blog.
    Bonnes randonnées!
    Laure

    1. Bonjour Lo,
      Oui c’est tellement dommage. La forêt de Brocéliande est déjà magnifique l’été, mais l’automne et l’hiver elle doit prendre des teintes et créer des ambiances dignes de sa réputation mythique. Pendant ces saisons il faudrait que quelques week-ends sans chasse soient officiellement déclarés pour nous permettre d’en profiter.

  2. Par SOQUET le 28 octobre 2018

    Laure et Julien, bonjour,
    Pourquoi ce sentiment de haine vis à vis de “ces gens”, sous-entendu ces chasseurs.
    Ces gens sont aussi les propriétaires du massif de Brocéliande, forêt qu’ils entretiennent avec leurs propres deniers, y compris l’ensemble des chemins empruntés par les randonneurs.
    Le reportage que j’ai vu sur France 3 ce soir, dimanche 28/10, montre l’intolérance qui se développe dans notre société et que vous aussi, semble être le chemin que vous privilégiez. Pourtant, les informations concernant la cohabitation de la chasse et des randonneurs semblaient mesurées…
    Les propriétaires dont beaucoup sont chasseurs, car la forêt et la chasse n’ont toujours fait qu’un dans la société rurale, acceptent que les randonneurs se baladent dans leur propriété sans contrepartie. Et je peux vous dire que, comme chez les chasseurs, les randonneurs ne sont pas tous respectueux du milieu dans lequel ils déambulent. Et la première des courtoisies serait à minima de dire bonjour au propriétaire lorsqu’il le croise chez lui. C’est toujours ce que je fais auprès de la première personne que je rencontre lorsque je rentre dans une propriété privée.
    Je souhaiterai de votre part un peu plus de bienveillance envers les autres utilisateurs de la forêt et les propriétaires. Ils ont également le droit (et même plus que les autres parce qu’ils sont chez eux) de vivre leur passion, comme vous entendez vivre la votre, y compris les samedis et dimanches, car “ces gens” travaillent également la semaine.
    Votre démarche discriminatoire risque de conduire au résultat inverse : que les propriétaires interdisent la randonnée dans leur forêt, y compris en dehors de la période de chasse.
    Je reste à votre disposition pour échanger, cordialement.
    Thierry,

    1. Bonjour Thierry,

      Merci pour votre message.

      Je tiens à préciser qu’il n’y a aucun sentiment de haine ici envers les chasseurs, ni d’ailleurs dans mes propos recueillis hier par France 3. Tout comme chez les randonneurs, il y a des chasseurs qui vivent leur loisir en pleine responsabilité, dans le respect des règles et en bonne entente avec les autres… et d’autres qui font n’importe quoi. Et c’est ceux-là qui nous font peur, car faire n’importe quoi avec un fusil chargé, ce n’est pas juste une erreur, c’est une erreur potentiellement mortelle.

      J’ai discuté à plusieurs reprises avec des chasseurs aguerris qui ont su me réconcilier avec cette pratique. Malheureusement ils sont totalement discrédités par une poignée de jeunes mal formés, de personnages ayant passé l’âge de tenir un fusil entre les mains ou de chasseurs un peu trop portés sur l’apéro (est-ce vraiment un cliché ?).

      Je comprends tout à fait votre argument concernant les forêts privées. A contrario, tous les chasseurs ne respectent pas non plus les terrains privés des particuliers. Ma belle-sœur, qui habite à la campagne au nord de Nantes, a littéralement “pris du plomb dans l’aile” (en fait dans l’épaule) alors qu’elle se trouvait sur sa terrasse. A sa place, son enfant l’aurait pris en pleine tête.

      C’est pourquoi je pense que la chasse devrait être beaucoup plus réglementée et au minimum encadrée sur le terrain par des professionnels missionnés par les collectivités territoriales.

    2. Par Marie le 31 mars 2019

      En même temps les randonneurs et autres usagers des forêts et bois ne sont pas équipée d’une arme pour tirer sur tout ce qui bouge

  3. Par sr le 25 septembre 2019

    La nature n’appartient qu’à notre planète… Et pas à tous ces nobles qui ont réussi à passer au travers de notre Révolution… Non à la tuerie des animaux pour le plaisir !

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